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Emmanuelle Cortot-Boucher, Directrice générale de l’Agence de la biomédecine

Grâce à la mobilisation et l’engagement de tous les professionnels de la chaine du don à la greffe, l’année 2021 a été marquée par une hausse de 19,3% des greffes d’organes, après le recul de 2020 dû au contexte épidémique. 

5 276 greffes ont ainsi été réalisées au bénéfice des patients en attente, malgré un contexte encore fortement marqué par les effets de la crise sanitaire; parmi elles, 502 transplantations l’ont été à partir de donneur vivant. Le nombre de donneurs prélevés a augmenté de 2,7% par rapport à 2020. Même si le niveau d’activité d’avant crise n’est pas encore atteint, nous nous en approchons, et c’est une bonne nouvelle. Les chiffres du premier quadrimestre 2022 attestent d’ailleurs de la poursuite de cette dynamique retrouvée, ce dont nous pouvons nous réjouir.

Néanmoins, de nouvelles mesures étaient indispensables en faveur de l’activité. C’est pourquoi, nous avons, en concertation avec nos parties prenantes, dont les associations de patients, contribué à l’élaboration d’un plan d’action ministériel aussi ambitieux que réaliste. Ce plan stratégique 2022-2026 apporte une impulsion inédite au prélèvement et à la greffe d’organes et de tissus. Il est constitué de mesures innovantes qui sont, pour la première fois, financées avec un budget dédié. A nous, ensemble, de le mettre en œuvre dès à présent.

Pour la préparation de ce plan, comme pour la sensibilisation et la mobilisation du grand public, les associations sont des partenaires privilégiés de l’Agence de la biomédecine. Leur engagement sans faille en faveur des dons d’organes et de tissus, de moelle osseuse  et de gamètes nous  est indispensable. Dans cette logique, nous avons engagé une réflexion afin d’harmoniser notre politique de démocratie sanitaire, afin de consolider nos relations avec les associations de patients et d’usagers, mais aussi avec les citoyens, tous concernés par nos domaines d’activités.

Enfin, je suis ravie de voir Trans-Forme renouer avec ses actions sportives, nourries de dynamisme et d’enthousiasme.  Je tiens sincèrement à remercier  l’association  et  à  saluer  son  implication   et  sa présence à nos côtés durant ces deux  années  particulières. Continuons tous notre mobilisation pour permettre au plus grand nombre de patients de bénéficier d’une greffe d’organes ou de tissus.

Emmanuelle Cortot-Boucher
Directrice générale de l’Agence de la biomédecine

Plan de relance du prélèvement d’organes et de tissus en Ile de France

Par le Dr Régis Bronchard ; médecin adjoint au Directeur ; responsable du service régional Ile de France – Antilles – Guyane ; Direction Prélèvements greffes Organes Tissus ; Agence de la Biomédecine

Introduction

Les taux de prélèvement d’organes sur donneur décédé en Ile de France se sont progressivement écartés de la moyenne nationale depuis le début des années 2000 et la région Ile de France est désormais une des régions avec le plus faible taux de prélèvement. Le taux d’opposition au prélèvement d’organes particulièrement élevé en Ile de France, explique en partie ce taux de prélèvement bas. Ce dernier s’est progressivement écarté des valeurs nationales, pour atteindre une valeur de 46.3% en 2019 (vs. 33,7% en moyenne en France). Il continue malheureusement de croitre depuis plusieurs années. 

Dans les 20 dernières années, l’organisation régionale du prélèvement d’organes et de tissus (Coordinations Hospitalières de Prélèvements d’Organes et de Tissus ou CHPOT, réseaux de prélèvements, réseaux opérationnels de proximité) a très peu évolué, alors que la région Ile de France a enregistré des évolutions démographiques (déplacement et densification des populations en périphérie), médicales (comorbidités cardiovasculaires notamment plus marquées en périphérie qu’à Paris mais aussi baisse de la mortalité par accident vasculaire cérébral par rapport à la moyenne nationale) et socio-économiques accompagnées d’une évolution des organisations sanitaires (GHT, regroupements AP-HP, filières de soins, etc.). 

Cette situation génère un impact sur l’accès à la greffe pour les patients résidents et les activités des équipes de transplantation d’Ile de France (qui concerne également de très nombreux patients non franciliens), en particulier concernant la greffe rénale.

Point du Conseil Scientifique de REIN

Les réunions du Conseil scientifique Rein de l'Agence de Biomédecine se poursuivent avec la participation de Trans Forme en la personne de Pascal Cymer, membre du bureau.

La prochaine réunion a eu lieu le 6 décembre2022 portant entre autres sur les thématiques suivantes :

  • Évolution du taux d’inscription sur la liste de transplantation rénale des personnes âgées de plus de 70 ans au cours de la dernière décennie,
  • Validation d’un outil de prédiction de la mortalité à 2 ans chez les patients hémodialysés à l’aide des données du registre,
  • Comparaison de la survie en hémodialyse incrémentale avec l’hémodialyse standard en France,
  • Description des patients stade V dialysés (HD ou DP) sans projet de transplantation rénale,
  • Étude des bénéfices des stimulateurs cardiaques sans sonde chez les patients hémodialysés,
  • Incidents en dialyse : étude rétrospective à partir du registre REIN par région de France,
  • Etc.

Les réunions des 7 avril et 14 juin 2022 (la réunion du 13 septembre 2022 a été annulée) ont principalement porté sur l'élaboration du rapport consacré au 20 ans du registre REIN, et à la répartition du financement de l'Agence de biomédecine à divers projets d’étude : Nous avons eu l'occasion des détailler ces projets lors d'une précédente édition de Relais Online.